
Souffrir d’écrire, écrire de manière peu ou pas lisible, écrire lentement ou de manière désordonnée sont autant de difficultés qui peuvent ébranler la confiance, provoquer un sentiment d’exclusion, fragiliser la mémorisation et les apprentissages ou encore compliquer le passage d’examens. Les difficultés liées à l’écriture ne doivent donc pas être minimisées mais elles ne sont pas insurmontables. Il faut seulement comprendre d’où elles viennent et retrouver le bon geste d’écriture.
C’est la mission que je me suis donnée en créant Happy Cursive, deux cabinets de graphoéducation installés à Lanester et Plumergat, dans le Morbihan.
J’accompagne petits et grands : enfants, adolescents et adultes, pour les réconcilier avec leur écriture avec comme objectif : apprendre ou réapprendre à écrire via des séances individuelles pour améliorer la fatigue, les douleurs, les mauvaises postures, la lisibilité et la rapidité.
La graphoéducation, c’est quoi ?
Encore peu connue, la graphoéducation s’appuie sur des observations et des exercices répétés qui vont permettre de corriger le geste d’écriture pour acquérir une écriture manuscrite lisible, fluide, rapide et surtout confortable.
Une mauvaise prise en main du crayon par exemple, va fortement influer sur la vitesse d’écriture et la lisibilité. Elle peut aussi occasionner des douleurs. En fait, l’écriture suppose simplement un mouvement des doigts, pliés/dépliés. Mais si le poignet est positionné en crosse par exemple, les doigts se bloquent. Non seulement, cela crée des tensions au niveau de la main qui peuvent atteindre le cou, mais en plus cela empêche les doigts de bouger correctement pour bien former les lettres.
La graphoéducation permet donc d’apprendre ou de réapprendre à écrire en travaillant spécifiquement sur le geste d’écriture.
Quand consulter une graphoéducatrice ?
- Si écrire est douloureux : La crispation sur leur crayon peut entrainer douleurs dans les doigts, le bras, le cou et même dans le dos.
- Si l’écriture est illisible
- Si l’écriture est lente : Le fait de ne pas écrire à un rythme « normal » peut par exemple poser des problèmes aux enfants pour suivre en classe.
- À la suite d’un bilan réalisé par un spécialiste (orthophoniste, psychomotricien, orthoptiste, neuropsychologue, ergothérapeute ...)
- Suite à un accident ou une maladie affectant la motricité fine
Quels signes peuvent alerter ?
- L’enfant rechigne à faire ses devoirs.
- L’enfant a du mal à entrer dans l’écriture cursive.
- L’enfant se plaint de douleurs.
- Ses professeurs lui indiquent un manque de soin.
- Son écriture est peu lisible.
- L’enfant présente des troubles des apprentissages.
- L’enfant est Haut Potentiel
Comment se déroule le suivi ?
L’idée c’est de travailler pas à pas sur des exercices que je vais donner en séance et que l’enfant, l’ado ou l’adulte va répéter ensuite tous les jours chez lui. Cela prend 5 à 10 minutes au quotidien, de manière à automatiser le geste. Ce travail répété est essentiel car il permet d’activer la mémoire procédurale, mémoire qui permet d’acquérir des compétences motrices et cognitives « automatiques », comme le fait de savoir faire du vélo ou d’être capable de lacer ses chaussures.
La première séance dure une heure et demie, le temps de se présenter, d’entendre les ressentis et de prendre connaissance de bilans quand ils existent (bilans scolaires, ou établis par des spécialistes comme les orthophonistes, les psychomotriciens, les orthoptistes ou les ergothérapeutes). Et cette première séance est bien sûr l’occasion d’évaluer l’importance des difficultés d’écriture. Je regarde l’écriture, la position de la main et la tenue du crayon mais pas seulement. La posture et la hauteur de l’assise ou de la table comptent aussi. Et je questionne chaque enfant, ado ou adulte que je reçois pour me faire une idée de son niveau de confiance par rapport à son écriture et pouvoir travailler dessus si nécessaire. Je conseille également dans le choix des outils : le type de crayons, la taille des cahiers, etc.
Concrètement, une séance type de graphoéducation se déroule de la manière suivante :
- J’observe et identifie les difficultés et j’en détermine les causes.
- Je montre l’exercice à l’enfant, l’ado ou l’adulte qui lui permettra de remédier à ses difficultés. Il regarde.
- C’est ensuite à son tour de s’entrainer.
- J’explique à l’accompagnant l’objectif de l’exercice et lui présente les points d’attention.
- Je confie une petite liste d’exercices à faire tous les jours.
A la maison, un entrainement quotidien d’environ 5-10 minutes est nécessaire pour créer les automatismes (à faire avec l’aide d’un adulte pour les enfants).
Durée
45 min environ
sauf la première séance : 1h30
Fréquence
Toutes les 3 semaines
en moyenne
Nombre de séances
Entre 6 et 9 séances (en moyenne) pour résoudre durablement les difficultés d'écriture
S’il n’y a pas de troubles associés.
Tarif
55 €
Prise en charge possible par votre mutuelle.
Possibilité de consultation à distance et à domicile pour les personnes en situation de handicap ou ne pouvant pas se déplacer.
Quelle est la particularité de la graphoéducation?
Les enfants sont reçus en consultation avec leurs parents. L’écriture étant une composante motrice, les exercices sont à répéter quotidiennement. Le parent est un partenaire privilégié. C’est un travail à 3 : enfant – parent – graphoéducatrice. Entre les séances, 5 à 10 minutes d’exercices à réaliser à la maison sont nécessaires. Il ne s’agit pas de lignes d’écritures mais d’exercices visant les causes des difficultés de l’enfant : tenue de crayon, posture, apprentissages mal automatisés, etc. Pas à pas, l’enfant franchit des étapes jusqu’à mettre en place des automatismes et avoir une écriture efficace : lisible, fluide, rapide et confortable.
Quelle est la pédagogie et la méthode utilisées ?
Ma pédagogie s’appuie sur celle de Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne du début du XXè siècle, sur les travaux de Danièle Dumont, docteur en sciences du langage et auteure du Geste d’écriture et des dernières découvertes en neurosciences.
Que fait la graphoéducatrice ?
La graphoéducatrice regarde l’écriture manuscrite de la personne et analyse :
- sa posture
- sa tenue de crayon
- et son maniement
Par le biais d’activités et un entrainement quotidien, elle aide à apprendre ou réapprendre à écrire en prenant en compte le fonctionnement du cerveau. Elle ne travaille pas seulement sur les gestes. Elle a une approche globale et montessorienne. Elle considère la personne dans sa globalité, avec ses sensibilités. Elle l’aide à gagner en confiance et en estime de soi dans le but de trouver le plaisir d’écrire.
Pourquoi ?
Les enseignants et les parents sont parfois démunis face à une situation d’enfant ou d’adolescent en difficulté avec l’écriture manuscrite. La graphoéducatrice peut intervenir pour aider à dénouer des mauvaises habitudes pour accéder à une écriture lisible, fluide, rapide et confortable.
- En primaire, il peut s’agir de douleurs, de fatigue, de problème de lisibilité et/ou de vitesse.
- Au collège, le rythme d’écriture étant plus soutenu, c’est souvent à ce moment que les difficultés sont mises en évidence. A l’approche des examens (brevet, baccalauréat), les adolescents veulent apprendre à écrire plus vite.
- Les adultes ne sont pas épargnés par les difficultés d’écriture. Il peut s’agir d’un complexe au point qu’il est difficile d’animer une réunion sur tableau blanc ou de relire ses propres notes.
Les bienfaits
L’écriture est un outil formidable au service de la pensée. En plus de corriger les problèmes d’écriture, la graphoéducation permet de :
- s’exprimer,
- fixer les apprentissages dans la mémoire,
- communiquer et d’améliorer les relations avec les autres car on arrive à mieux se faire comprendre à travers l’écriture.,
- organiser ses idées,
- exposer ses connaissances,
- synthétiser les informations et améliorer son orthographe. :
- améliorer la confiance en soi : L’écriture est l’image inconsciente de soi. En aidant les personnes qui souffrent à travers leur écriture, on les aide à avoir plus confiance en eux.
- libérer l’esprit pour laisser la place aux idées : Quand le geste est automatisé et que l’écriture est claire, la personne ne se concentre plus uniquement sur son tracé, elle peut réfléchir à d’autres choses. A l’école, les apprentissages sont ainsi facilités.
Les gauchers ne sont pas les seuls concernés ?
Certes les gauchers sont les plus concernés par les difficultés d’écriture. Mais ils ne sont pas les seuls. Environ 10% des enfants scolarisés souffriraient de dysgraphie, dont l’une des caractéristiques majeures est la lenteur à écrire. Les enfants Haut potentiel peuvent aussi éprouver ces troubles car ils pensent très vite mais leur main ne suit pas leur pensée. Résultat leur écriture est impulsive et peu lisible.
Et les adultes aussi peuvent rencontrer des difficultés. 27,2% des répondants à l’étude de marché Happy Cursive menée entre décembre 2022 et janvier 2023 sur les réseaux sociaux (200 répondants) affirment ainsi que leur écriture manuscrite les dessert dans leur vie personnelle et professionnelle.